Envoyé spécial. Le travail qui casse.

Réduction des coûts, accélération des cadences, flexibilité à outrance, traumatismes… Parfois, on aime son travail, mais on n’y arrive plus. “Envoyé spécial” a rencontré des salariés qui craquent et suivi un médecin du travail itinérant.

Ce travail qui casse, le docteur Marielle Dumortier le voit depuis trente-cinq ans. Elle est médecin du travail. “Envoyé spécial” l’a suivie dans des consultations itinérantes et étonnantes : deux fois par mois, dans un camion transformé en cabinet médical, elle se rend au contact des salariés qui n’ont pas de médecin au sein de leur entreprise.

Réduction des coûts, accélération des cadences, flexibilité et optimisation à outrance : le docteur Dumortier tente de les aider à encaisser l’impact d’un travail qui fait mal.
Un reportage de Raphaële Schapira, Julien Ababsa et Marielle Krouk

2 Commentaires

  1. Audrey

    Un reportage poignant de vérité : des salariés investis, aimant leur métier malgré les difficultés, certains l’ont même choisi par vocation.

    Et le constat est malheureusement souvent le même pour celles et ceux qui souffrent : manque de reconnaissance, humiliation, sentiment d’échec, culpabilité…

    C’est le monde à l’envers : c’est l’organisation voire leur hiérarchie qui “cassent” ces salariés et ce sont ces derniers qui se sentent responsables et qui ont l’impression de ne pas être à la hauteur.

    Le témoignage de Fatima, victime d’un braquage dans le supermarché où elle travaillait autrefois, est particulièrement touchant.

    Réponse
  2. Club des burnoutés et des bienveilleurs

    Oui Audrey, un témoignage qui fait peur lorsque l’on voit les dommages sur les personnes…qui ne sont là que pour faire leur travail et gagner leur vie.

    Très touché aussi du témoignage du Docteur qui se sent impuissante avant elle-même de partir à la retraite.

    Voir de jeunes personnes avec une vraie vocation cassées après quelques années seulement est désolant et la preuve qu’il y a beaucoup à faire. Dans le cas présent, on parle d’infirmières ou d’aides soignantes et nous savons toutes et tous les besoins de refonte de notre système de santé. Mais nous voyons aussi des étudiants, pendant leurs études, tout lâcher car déjà cassés par le système, la pression, la perte de sens, etc.

    Comme toutes les personnes en souffrance au travail, elles se sentent responsables de leur situation et il va bien falloir remettre l’Humain au centre de l’Entreprise à un moment donné!

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