A 29 ans, alors que je suis directrice des opérations d’une petite entreprise et submergée par le travail et le harcèlement moral de mon propre directeur, je deviens petit à petit irritable, j’ai dû mal à me concentrer, je mets une heure à rédiger un email, j’ai des énormes migraines, je ne sors plus avec mes amis. Et mon chef n’arrange rien, puisqu’il n’arrête pas de me reprocher des petites choses, comme l’oubli d’une personne en copie d’un email ou la présence d’une colonne en trop sur Excel…

Le 13 Décembre, tout s’arrête. Je suis hospitalisée d’urgence. Mon esprit et mon corps ont dit STOP !

Quelques jours après, je reviens à la maison, je ne fais que de dormir et mon lit reste mon meilleur ami. De nature très sportive, je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je pleure, beaucoup, beaucoup, et je n’arrive à rien faire. Pas même à cuisiner, je perds 5 kilos. 

Je suis alors accompagnée d’une psychologue et d’une coach holistique et petit à petit, je commence à comprendre que je dois m’accepter et ne pas culpabiliser. Je me mets alors des petits objectifs : comme aller me balader 5 minutes, cuisiner un petit plat, regarder 15 minutes de TV, lire 5 min. Des petits objectifs qui vont devenir petit à petit plus grands. Mais ce qui m’a énormément aidé c’est le sport. Je reprends la course à pied et ce bol d’air me fait le plus de bien. C’est alors que je comprends que le sport est essentiel au bien-être.

Aujourd’hui, j’ai parcouru un long chemin, puisque j’ai repris les études et je me suis reconvertie en tant que coach sportif et j’ai à cœur de mettre les employés en mouvement pour leur aérer l’esprit lors de la pause déjeuner.

Même si on a l’impression de grimper l’Everest quand le burn out nous touche,  l’avenir est très beau et il faut vraiment profiter de chaque moment.

Juliette Hautcoeur